Le château de TREULAN à Pluneret
Monument au Comte de Chambord
Les témoignages de piété des Bourbon à Ste Anne sont nombreux ; depuis Anne d'Autriche, c'était une tradition de la maison de France de recommander à Ste Anne la naissance des princes. D'où le choix de cet emplacement pour ce monument.
Il représente le Comte agenouillé, en tenue de sacre. Il est entouré de Ste Jeanne d'Arc, Bayard, Ste Geneviève, Duguesclin. Réalisé en 1891, il regroupe 5 statues d'Alfred CARAVANNIEZ.
Un pèlerinage annuel s'y tient le 29 Septembre, anniversaire de la naissance du prince, en 1820.
Un peu d'histoire : petit-fils de Charles X et prétendant au trône de France, Henri d'Artois est le dernier descendant légitime en ligne masculine de Louis XV.
En 1871, après la défaite de la France face à la Prusse, Henri d'Artois, Comte de Chambord, revient en France qu'il avait quittée en 1830. Il est envisageable qu'il règne sous le titre d'Henri V, mais son exigence du drapeau blanc en place du drapeau tricolore fait capoter ce projet, et c'est le Maréchal de Mac-Mahon qui sera élu Président.
Il repart en exil à Frohsdorf en Autriche où il décède en 1883.
Famille d'Espivent de la Villesboisnet
Originaire de Saint-Brieuc, attestée dès 1427, a joué un rôle dans le commerce maritime nantais au
XVIIIème siècle. L'armement maritime est une profession autorisée à la noblesse.
Dans la lignée on trouve :
Pierre-Sébastien, émigré à la Révolution, participe à la campagne de 1792, incarcéré à Paris en 1795, puis exilé à Londres où il aura 7 enfants.
Arthur né à Londres en 1809 reçoit le titre de Comte de la Villesboisnet et achète en 1857 le Château de Treulan où il meurt en 1897.
Henri né à Londres en 1813 ; il sera Général et participera en 1871 à la répression de la Commune à Marseille. Il sera sénateur de la Loire-Inférieure à 3 reprises. Mort en 1908.
Un monument funéraire imposant accueille les défunts de la famille au cimetière de Pluneret, proche de la tombe, plus modeste, de la Comtesse de Ségur et de son fils Gaston. On peut y voir les armes de la famille : ''d'azur à une molette d'or, et 3 croissants du même''.
Noter que le domaine de Kerguehennec a appartenu à la famille à partir de 1943 et qu'il a été vendu en 1972 au département du Morbihan ; c'est devenu un centre d'art contemporain.
Le Château
Belle demeure du XIX ème siècle, siège d'une seigneurie, propriété des Tallouët, puis des Robien. En 1850, le nouveau propriétaire, M. Bonnement, y exploite 120 hectares de terre. En 1857, il le revend au Comte Paul Espivent de la Villesboisnet qui continue l'exploitation. Le château est resté depuis dans la famille. Belle demeure avec un pavillon carré à l'arrière.